La loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation, proposée par Brigitte Allain et adoptée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale avait été amendée par le Sénat en séance du 9 mars, qui avait rejeté la prescription des 20% de produits biologiques en restauration collective publique à l’échéance 2020 (voir http://www.senat.fr/cra/s20160309/s20160309_3.html#par_119)
> Pour les Ardennais, on retiendra une seule intervention sénatoriale, celle de Marc Laménie, qui a alimenté le débat de façon substantielle en déclarant :
Il ne faut pas opposer les formes d’agriculture, surtout qu’il y a du pour et du contre, des réussites et des échecs. Nous devons défendre les producteurs de qualité ; et la question de la restauration collective n’est pas simple non plus. Il faut faire confiance, nous le savons bien. Comme on dit, le bon sens l’emportera…
La proposition de Brigitte Allain s’est ainsi retrouvée dans la loi égalité et citoyenneté et de nouveau a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Nationale, ce qui mettait fin au ping-pong engagé avec le Sénat.
Las, les sénateurs de droite ont initié un recours devant le conseil constitutionnel au motif que l’article concernant la restauration collective n’a rien à faire dans une loi égalité et citoyenneté (…) recours accepté par les sages (…) qui ont cédé à la pression des parlementaires, hostiles à une restauration locale de qualité pour les enfants, qui pourrait certes nuire à l’agro business mais pas à l’égalité ou la citoyenneté!
Alors que les parents sont très majoritairement pour l’alimentation bio à la cantine et contre les pesticides, le Sénat semble persister dans la méconnaissance des enjeux qui s’attachent au sujet.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/bio-cantine-obligation-vice-forme-28358.php4